L’indice pivot a été dépassé en décembre 2025. Une nouvelle qui implique une adaptation des traitements de la fonction publique et allocations sociales à l’évolution du coût de la vie. Mais les décisions politiques récentes pèsent sur la mise en œuvre de ce mécanisme.

Jusqu’à l’été dernier, le mécanisme était clair : en cas de dépassement de l’indice pivot, les allocations sociales auraient été indexées dès janvier 2026, et les traitements de la fonction publique en février 2026. Une réponse relativement rapide à l’augmentation des prix.

Ce calendrier change avec la loi-programme du 18 juillet 2025. Désormais, l’indexation interviendra plus tard. Les allocations sociales et les rémunérations de la fonction publique ne seraient augmentées qu’en mars 2026. Concrètement, cela représente deux mois de décalage pour les allocataires sociaux et un mois pour les fonctionnaires.

Pourtant, chaque mois compte. Retarder l’indexation, c’est faire supporter aux ménages un coût supplémentaire, alors que l’indexation est précisément conçue pour amortir les effets de l’inflation.

À cela s’ajoute une incertitude majeure. La mesure annoncée de blocage partiel de l’indexation au-delà de 4.000 euros bruts pour les salaires et de 2.000 euros bruts pour les allocations sociales (y compris les pensions) n’a pas encore été concrètement mise en œuvre. Sa mise en application est toujours incertaine, aucune clarification n’ayant été apportée sur les modalités et le timing exacts. « On ne peut qu’espérer que cette indexation sera effectivement appliquée complètement en mars prochain », indique Giuseppina Desimone, experte de la question à la FGTB.

Indices

En décembre 2025, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,07% par rapport à novembre 2025. En rythme annuel, l’inflation se chiffre à 2,06%. L’indice pivot est à 133,28. Il a  été dépassé en décembre 2025. Le prochain indice-pivot s’élève à 135,95.