Travailler quand il fait chaud, quelles sont les règles?

Travailler quand il fait chaud, quelles sont les règles?

Article mis à jour / juillet 2023

Les températures augmentent! Mais comment ça se passe quand on doit travailler quand il fait chaud?

Quelle sont les températures au delà desquelles votre employeur doit vous protéger?

L’on n’utilise pas, pour ce calcul, un thermomètre ordinaire. Notre thermomètre courant, qu’il soit à mercure ou électronique, n’est pas le même que celui qui mesure la température supportable pour les travailleurs et travailleuse.

Selon la loi, la chaleur excessive d’origine climatique est mesurée à l’aide d’un thermomètre-globe mouillé qui prend en compte la chaleur, l’humidité et la température de l’air. La différence peut être importante : une température de 40° mesurée avec un thermomètre ordinaire correspond à 30° avec un thermomètre-globe. Et tant que la limite n’est pas dépassée, il faut travailler. Mais pas à n’importe quelles conditions. L’employeur a certaines obligations pour préserver la santé des travailleurs.

Les valeurs :

Les valeurs maximales d’exposition à la chaleur dépendent aussi de la pénibilité du travail :

  • t° > 18° C pour des travaux très lourds ;
  • t° > 22° C pour des travaux lourds ;
  • t° > 26° C pour des travaux moyennement lourds ;
  • t° > 29° C pour les travaux légers (travaux de bureau, par exemple).

Qu’est-ce qu’un travail lourd ou léger ?

  • Le travail physique très lourd comprend : le bêchage en profondeur et l’excavation, le fait de monter sur des échelles et de monter les escaliers…
  • Le travail physique lourd comprend : le bêchage, le sciage à la main, le rabotage, le fait de pousser et de tirer des brouettes…
  • Le travail physique moyennement lourd comprend : la menuiserie, la conduite d’un tracteur…
  • Enfin, le travail physique léger comprend : le travail de bureau, la conduite d’une voiture…

Quelles mesures l’employeur doit-il prendre si ces valeurs sont dépassées ?

Il va de soi que le travailleur se doit d’adapter sa tenue vestimentaire pour se protéger de la chaleur. Mais l’employeur est tenu pour sa part de prendre des mesures de protections :

  • protéger les travailleurs des rayons directs du soleil (volets, stores, etc.) ;
  • fournir des boissons rafraîchissantes ;
  • installer des équipements de ventilation artificielle ;
  • instaurer des temps de repos, si le dépassement dure plus de 48h.

Les employeurs ne doivent pas attendre de disposer des résultats de mesures pointues pour prendre leurs dispositions. L’entreprise peut- si besoin – avoir recours au chômage temporaire en cas de canicule.

Ozone

Des concentrations élevées en ozone se manifestent souvent lors de périodes de grandes chaleurs persistantes. La réglementation du travail ne reprend toutefois aucune disposition particulière sur la protection contre l’ozone d’origine climatique. Cependant, cela ne signifie pas qu’aucune mesure ne doit être prise en cas d’alerte lancée par les pouvoirs publics.

L’exposition à l’ozone d’origine climatique constitue un risque du travail, contre lequel il convient de prendre des mesures préventives. Parce que la concentration d’ozone à l’intérieur est beaucoup plus basse qu’à l’extérieur, ces mesures doivent principalement être axées sur les travailleurs qui travaillent en plein air. Quelques exemples:

  • concentrer le travail physiquement lourd le matin;
  • éviter les heures supplémentaires;
  • si possible, travailler à l’intérieur ou à l’ombre;
  • prévoir des périodes de repos à l’intérieur…

Aurélie Vandecasteele
Rédactrice en chef, Syndicats Magazine, FGTB | Plus de publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Lire aussi x

Syndicats Magazine

GRATUIT
VOIR