Le 21 septembre, la place de la Monnaie sera rouge

Le 21 septembre, la place de la Monnaie sera rouge

A la rentrée, la FGTB fait monter la pression et continue à revendiquer de réelles augmentations salariales pour les travailleurs et les travailleuses. Première étape : une mobilisation le 21 septembre à Bruxelles, place de la Monnaie. Deuxième étape : une grève interprofessionnelle en novembre.

Deux années de mobilisation et ça continue…

Deux ans que les travailleurs et travailleuses sont mobilisés, sans faiblir, pour faire entendre le message : débloquez les salaires, modifiez la loi qui nous empêche de négocier des augmentations dans les secteurs et entreprises où c’est possible. Arrêtez de tout mélanger dans les négociations AIP (salaires et allocations sociales) pour tenter, toujours, de réduire la part qui revient aux travailleurs. Parce que c’est de cela qu’il s’agit. Les entreprises belges, elles, continuent d’engranger des bénéfices records selon la BNB et, en plus, elles sont subsidiées par l’État comme dans aucun autre pays voisin.

L’automne arrive et pour beaucoup de ménages, de familles, la perspective de devoir rallumer le chauffage, c’est l’angoisse qui monte. Les factures d’énergie dépassent l’entendement. S’ajoute à cela le prix du carburant, les frais de la rentrée scolaire…

Bien-être : chantage patronal habituel

Avant le 15 septembre 2022, patrons et syndicats sont censés trouver un accord sur la répartition de l’enveloppe Bien-être, c’est-à-dire le budget qui permet d’augmenter les allocations sociales afin qu’elles ne décrochent pas de l’évolution des salaires. À l’heure où vous lisez ces lignes, les patrons jouent la montre, car ils veulent une fois encore lier ce budget aux négociations de l’AIP. En clair, cela leur permettrait de pratiquer le chantage habituel  : « Si vous voulez obtenir des avancées pour les allocations sociales, il faut revoir vos exigences à la baisse pour les salaires ». Côté syndical, nous voulons absolument découpler les deux dossiers, comme nous avons réussi à le faire en 2020, en décrochant un budget de 700 millions dédié spécifiquement aux allocations sociales. Il est donc fort probable qu’aucun accord ne puisse voir le jour à la date butoir. Et que nous passions directement à l’étape de l’AIP.

Zéro%, c’est non !

Concernant les négociations de l’AIP (accord interprofessionnel), demeure le problème de la  marge salariale inexistante. La FGTB a fait les calculs sur la base de la loi actuelle, la fameuse loi de 1996 sur la norme salariale. Si personne ne décide d’y déroger, le Conseil central de l’économie (CCE) devrait annoncer une marge maximum autorisée de Zéro %. Cela signifie aucune augmentation de salaires brut durant les deux années à venir pour les 4 millions de salariés concernés par l’accord interprofessionnel. Zéro%, ça ne passera pas la rampe.

Grâce à la mobilisation des travailleurs et travailleuses, des avancées ont été obtenues en faveur du pouvoir d’achat, et pas des moindres. Il faut les rappeler :

  • le salaire minimum a augmenté de 81€/bruts mois au 1er avril 2022 ;
  • la TVA a été ramenée de 21% à 6% sur le gaz et l’électricité ;
  • la pension minimum atteint enfin 1500€ net/mois.

Mais sur notre liberté de négocier des augmentations de salaires bruts, c’est-à-dire un de nos rôles principaux en tant qu’interlocuteur social, aucun pas n’a été fait. Ni par le gouvernement, ni par les employeurs qui, au contraire, s’attaquent à l’indexation automatique des salaires.

Le brut, c’est plus que du pouvoir d’achat

Nous voulons récupérer structurellement, et pas via des chèques « one shot », ce qui nous nous a été progressivement retiré en salaire, en protection sociale, en services publics, au long des 30 dernières années. Nous voulons retrouver une marge. Pas seulement salariale. Les travailleurs veulent relever la tête, respirer, vivre.  Et ne plus penser à demain avec la boule au ventre. Augmenter les salaires bruts, c’est améliorer le financement de la sécurité sociale et des services publics. C’est tout simplement rééquilibrer la répartition des richesses entre le capital et le travail.

Voilà pourquoi le 21 septembre, la FGTB sera à nouveau dans la rue, à Bruxelles, pour modifier la loi de 1996. Cette action sera suivie d’une grève interprofessionnelle en novembre.

Une dernière fois, nous demandons:

  • une marge indicative et la liberté de négocier,
  • le maintien de l’indexation automatique,
  • le refinancement des services publics.

Plus d’infos sur la mobilisation, ici.

3 réactions sur “Le 21 septembre, la place de la Monnaie sera rouge

  1. Si j’ai bien tout compris ! La SNCB augmentera ses tarifs de 10% à partir de 2023.. Elle justifie cette augmentation par :
    – 1) La hausse du coût de l’énergie (électricité) . Je peux l’accepter.
    – 2) Les indexations successives du salaire de ses agents. Ca JE NE PEUX L’ACCEPTER !!! .
    C’est SCANDALEUX de faire payer par d’autres travailleurs (navetteurs) le coût de la charge salariale de l’employeur
    Ce n’est plus de la DOUBLE PEINE pour les travailleurs mais une peine qui devient infinie et à la longue sera mortelle.
    QUI SÈME LA MISÈRE RÉCOLTE LA COLÈRE !!! Je serai dans la rue ce MERCERDI 21 !

    JP 63 ans. Pensionné.

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