Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Alexander De Croo a fait savoir que les partenaires sociaux devaient conclure des accords afin de faciliter le commerce électronique, et rendre le travail de nuit moins cher. Sous la pression d’une seule fédération des employeurs – Comeos – , il annonce cepandant que faute d’accord entre les partenaires sociaux, la décision finale reviendra au gouvernement : le travail de nuit et le travail de week-end doivent être assouplis coûte que coûte.
Comeos représente pourtant seulement une partie du secteur. Le commerce électronique est également (et surtout) une activité mise en oeuvre par des entreprises du secteur du transport et de la logistique. En leur sein, les accords nécessaires ont déjà été conclus en la matière. Il est grand temps que tous les représentants du secteur soient écoutés et non une seule fédération patronale.
Concertation sociale et e-commerce
Il existe déjà des solutions négociées visant à faciliter le commerce électronique dans le secteur du transport et de la logistique (CP 140.03). La décision du gouvernement ébranle une concertation sociale fructueuse dans un secteur, en raison de problèmes relevés dans un autre. Les accords concernant l’e-commerce doivent être conclus entre les partenaires sociaux de tous les secteurs concernés. Et sans omettre l’aspect social et écologique.
E-commerce et respect de la durabilité
Sans cadre convenu, l’essor du commerce électronique entraîne une hausse du nombre de camionnettes sur les routes. De là, davantage de pollution et une exploitation accrue des travailleurs dans ce secteur. Sans cadre convenu, le commerce électronique est en contradiction flagrante avec la politique climatique que le gouvernement défend si ardemment.
Accords dans le secteur du transport routier et de la logistique
Dans le secteur du transport routier et de la logistique, l’accord sectoriel récemment conclu contient des conventions additionnelles qui visent à faciliter le travail de week-end et la flexibilité. Celles-ci prévoient de bonnes conditions pour les ouvriers logistiques. Ce, par le biais de contrats stables offrant la flexibilité nécessaire aux employeurs.
Au niveau du travail de nuit, un accord a également été conclu au niveau sectoriel entre les partenaires sociaux. C’est tout à fait possible à condition de tenir compte des indemnités sectorielles prévues pour le travail de nuit. Toute entreprise souhaitant conclure des accords additionnels peut le faire sous la forme d’une convention d’entreprise. A ce niveau également, le secteur du transport routier et de la logistique fait preuve de flexibilité.
Une carte blanche de Frank Moreels, Président de l’UBT