Erreurs dans les salaires : le ras-le-bol des travailleurs de Lovisa

Erreurs dans les salaires : le ras-le-bol des travailleurs de Lovisa

Samedi 22 janvier, la plupart des bijouteries Lovisa sont restées portes closes suite à une action de grève. Les travailleurs dénoncent depuis des mois des erreurs dans les paiements des salaires. A de nombreuses reprises, les représentants des travailleurs ont pointé du doigt de gros problèmes de paie et ont interpellé la direction en vue d’obtenir des corrections. Jusqu’à présent, il n’ont reçu en retour que de fausses promesses et beaucoup de blabla. La coupe est pleine !

Accumulation d’erreurs

L’an passé, l’entreprise australienne Lovisa reprenait en Belgique les magasins Beeline (connus alors sous les enseignes Six et I Am) et leurs travailleurs. Très rapidement, les syndicats se sont rendus compte que le nouvel employeur ne maîtrisait pas suffisamment la législation belge. Les erreurs salariales se sont ainsi accumulées mois après mois et ne sont pas corrigées…

Début novembre, une réunion de conciliation s’est tenue à ce sujet au sein de la commission paritaire 311. Tous les problèmes apparus depuis le rachat y ont été abordés de façon circonstanciée. La direction de Lovisa a reçu une recommandation détaillée pour tous ces points et s’était d’ailleurs engagée à rectifier les arriérés salariaux pour la fin de l’année.

Certains travailleurs sans contrat

Entretemps, nous sommes début 2022 et le nécessaire n’a toujours pas été fait. Pire, la liste des erreurs dans l’administration des salaires et du personnel n’a fait que s’allonger. Les fiches de paie ne correspondent toujours pas aux prestations effectives et ne sont pas fournies à temps ; les chèques-repas, les chèques-consommation, les suppléments pour travail du dimanche ne sont pas payés correctement ; les heures supplémentaires ainsi que les bonus pour les managers (sur base d’objectifs) ne sont pas payés ; certains documents sociaux sont incomplets (C4, AGR, attestations de vacances, etc.). Ce qui peut avoir un effet néfaste pour une demande d’allocations).

Sur le terrain, les délégués syndicaux ont également constaté que certains travailleurs étaient parfois occupés sans contrat. Après avoir réclamé à plusieurs reprises que le nécessaire soit fait, ils ont finalement dû faire intervenir les services d’inspection. Après enquête, ceux-ci ont effectivement constaté plusieurs infractions.

Une rencontre annulée

Les travailleurs en ont plus qu’assez. Ils demandent à être payé correctement et à ce que l’administration des salaires et du personnel soit effectuée conformément à la législation belge. C’est le message que ceux-ci ont fait entendre lors des actions de grève de samedi 22/01.

Une nouvelle réunion de concertation était prévue ce lundi 24/01. A notre grand regret, la direction a annulé celle-ci de manière unilatérale. Un nouveau signe de manque de respect. Les organisations syndicales exigent de se remettre autour de la table des discussions et de mettre enfin en œuvre des solutions concrètes. Des nouvelles actions ne sont pas à exclure si la direction refuse de prendre ses responsabilités.

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