Grève et action internationale chez Lovisa

Grève et action internationale chez Lovisa

Vendredi 1er juillet, le personnel de la bijouterie Lovisa a débrayé et mené une action sur la place de la Monnaie à Bruxelles. Il en a été de même dans d’autres pays européens. Pour exprimer leur ras le bol. Vu la gravité de la situation, les syndicats de différents pays ont uni leurs forces et ont, pour la première fois, demandé ensemble une protection pour ces travailleurs et travailleuses.

Lovisa : reprise des magasins Beeline par un milliardaire australien

Qui est Lovisa? Le nom ne vous dit peut-être rien. Il s’agit d’une société australienne cotée en bourse, fondée en 2010 par le milliardaire Brett Blundy. Elle est rapidement devenue l’un des principaux détaillants mondiaux de bijoux de type « fast-fashion ». La chaîne de magasins est active en Europe depuis 2020. Elle a conclu à l’époque un accord avec Beeline Group pour vendre une partie des magasins européens Six et I Am. Il s’agissait de magasins situés en Belgique, aux Pays-Bas, en France, au Luxembourg, en Autriche et en Suisse.

Salaires impayés, travailleurs sans contrats…

Depuis la reprise des magasins Beeline par Lovisa, il y règne une grande agitation sociale. Les salaires ne sont pas payés correctement, voire pas du tout. Certains travailleurs ne pouvaient même plus payer leur loyer ! Ils ne reçoivent pas les documents sociaux dont ils ont besoin. Il est déjà arrivé que de nouveaux collègues commencent à travailler sans contrat de travail ou sans déclaration Dimona. De nombreux collègues sont dès lors tombés malades, à cause du stress.

Patrons absents des réunions de conciliation

À plusieurs reprises, le SETCa a  déjà tiré la sonnette d’alarme et tenté de démarrer la concertation. Une procédure de conciliation a même été ouverte au niveau de la commission paritaire et l’inspection sociale est finalement aussi intervenue… sans le moindre résultat. Ils s’en moquent tout simplement. Lors de la dernière réunion de conciliation (qui a eu lieu le 13 juin 2022), la direction a brillé par son absence. C’est la preuve ultime d’un manque de respect absolu envers les préoccupations des travailleurs, la concertation sociale et la législation belge.

Malheureusement, la situation belge n’est pas unique. Dans d’autres pays aussi, les travailleurs et les syndicats rencontrent les mêmes problèmes. C’est pourquoi nous avons mené ces actions, tous ensemble, le 1er juillet.

Les autorités doivent intervenir chez Lovisa

Nous craignons qu’il s’agisse d’un nouvel employeur malhonnête, comparable à Megaworld et FNG. Les syndicats ont fait tout leur possible pour trouver une solution, mais les moyens légaux ont été épuisés. Que fait-on lorsqu’un employeur ne veut pas écouter ?

La dernière option est de demander au Gouvernement de mettre un terme à ces situations dramatiques pour les travailleurs. Nous appelons à apporter des solutions pour ces travailleurs et leurs éventuels futurs collègues. La loi ne peut pas être simplement ignorée ! Ce n’est en tout cas pas un PV ou une amende qui empêchera le milliardaire Brett Blundy de dormir.

L’heure est à une action ferme afin que Lovisa respecte enfin la législation du travail et que les conditions de travail puissent s’améliorer. Nous continuerons à nous battre pour que les travailleurs soient traités correctement !

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