Selon un sondage réalisé en 2020 par Amnesty international et SOS Viol, près de la moitié des femmes en Belgique ont déjà été exposées à des violences sexuelles, à des degrés divers. Dans la vie privée, publique, mais aussi professionnelle. Le 25 novembre, c’était la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Deux jours plus tard, la FGTB a répondu présente à la manifestation de la plateforme Mirabal à Bruxelles pour dire STOP à ce fléau.
Les violences, toujours réelles dans notre société
Estelle Ceulemans, Secrétaire générale de l’Interrégionale bruxelloise de la FGTB était parmi les militants FGTB : « Ce sont des violences qui existent depuis des siècles. Dans les textes de loi notamment. En principe, ces discriminations entre les deux sexes devraient avoir disparu, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Elles sont toujours bien présentes dans notre société. En tant que maman de deux adolescents et femme engagée, je refuse de vivre dans une société qui continue à être violente à l’égard des femmes. Violente physiquement, verbalement, socialement… » Et elle insiste aussi sur l’importante de la présence de la FGTB à ce genre de manifestations : « Nous sommes et nous serons toujours là pour nous mobiliser contre toutes formes de violences : discriminations, inégalités, sexisme, racisme, fascisme… »
« Je refuse de vivre dans une société qui continue à être violente à l’égard des femmes. »
— Estelle Ceulemans, Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles
Dans le monde du travail aussi
Les violences à l’égard des femmes ont lieu partout, et notamment sur le lieu de travail. Selon une enquête menée par la FGTB de Liège et l’association d’éducation permanente Promotion et Culture, 62% des délégués interrogés constatent des blagues sexistes sur le lieu de travail. 60% des délégués déclarent avoir reçu des commentaires sur leur corps ou leur poids.
Le rôle du syndicat dans la lutte contre les violences faites aux femmes est donc primordial. Virginie[1], déléguée métallo dans une entreprise à prédominance masculine, le confirme : « Dans mon entreprise, des travailleurs se cachaient dans les toilettes des femmes et les filmaient. Il y a eu un autre incident grave : un travailleur qui s’exhibait devant les femmes de ménage. Nous avons dû intervenir dans les deux cas. Pour que les femmes se sentent en sécurité dans leur lieu de travail. » Et elle envoie un message à toutes ces femmes : « N’ayez pas peur de parler. Cela permettrait aux autres qui ont subi les mêmes choses de s’ouvrir. Vous n’êtes pas seules, on est toutes concernées. On doit se battre ensemble contre ces violences inacceptables ! ».
Découvrez les photos de la manifestation
Le violentomètre de la FGTB La FGTB a profité de l’occasion pour faire la promotion de son violentomètre. Un outil simple d’utilisation qui permet de mesurer à quel point un comportement constaté sur le lieu de travail est sain ou toxique pour la personne qui le subit. Pour commander le violentomètre ou recevoir les posters à afficher dans vos entreprises, contactez le service genre de la FGTB à l’adresse suivante : gendermainstreaming@fgtb.be |
[1] Nom d’emprunt.