Le Président de la FGTB, Thierry Bodson, explique en quoi la FGTB fait la différence, de ses luttes à ses victoires récentes, en passant par son projet de société et son travail de terrain.

Dès aujourd’hui, on vote dans les entreprises. Votre message est clair: “Plus forts ensemble, votez 3”. En quoi la FGTB fait-elle la différence?

La FGTB est LE syndicat de combat. Nous étions les premiers à nous battre contre le projet de loi anti-manifestants, et grâce à la mobilisation, on a obtenu son retrait. C’est une victoire. Nous étions aussi les premiers – et les seuls – à mobiliser dans la rue contre les mesures d’austérité européenne. Les partis de gauche en Belgique n’ont pas voté la rigueur budgétaire : influencer le vote parlementaire, c’est une victoire.

Enfin, nous sommes le seul syndicat à dire : oui, il y a de la marge pour les salaires, oui il y a de la marge pour les pensions, oui, il y a de la marge pour les allocations sociales. Et l’argent pour rembourser la dette, il faudra aller le chercher ailleurs que dans les revenus des travailleuses et travailleurs. Nous avons des solutions à proposer. L’impôt sur la fortune, par exemple.

Ensemble, construisons le progrès social et allons chercher d’autres victoires.

En cette année particulière, les élections sociales se déroulent presqu’en même temps que les élections politiques. Tout est lié ?

Oui, car le résultats des élections législatives influencera notre travail syndical, notre capacité à relayer les préoccupations des travailleurs et travailleuses. C’est pourquoi nous avons mené une campagne globale sur l’ensemble des priorités socio-économiques de la FGTB.

Nous avons mis en place des débats dans les régionales, des rencontres entre militants et candidats locaux aux élections, pour confronter ces derniers à la réalité de terrain vécues par les délégués et travailleurs. Je le disais récemment : à gauche, on est pour le progrès. Et à droite, pour une certaine forme de “modernité” qui rime plutôt avec flexibilité et donc détricotage des droits sociaux. Nous on préfère le progrès, pour toutes et tous.

Les élections sociales, c’est justement l’occasion de porter au cœur des entreprises les revendications de la FGTB : plus de salaire, un emploi décent pour toutes et toutes, une pension correcte à un âge raisonnable… Un projet de société plus juste, tout simplement ?

Je tiens beaucoup au rôle d’éducation permanente que le syndicat joue. On continue, et on le sait peu, à donner des milliers d’heures de formation aux délégués et aux militants chaque année, en espérant qu’ils soient – et ils le sont – de relais de notre projet de société vers les autres travailleurs. Ça fait aussi partie des missions qui sont les nôtres.