Toutes les luttes ont leur musique. Outre les très grands classiques, faisons un petit tour d’horizon (absolument non-exhaustif) des chants résistants et des sons qui ont rythmé – et qui rythment encore – les combats sociaux.
Chansons anticapitalistes, antifascistes, révolutionnaires… Tous les titres sont proposés par les différents membres de la rédaction de Syndicats Magazine! Vous en avez d’autres? Postez-les en commentaires! Et bon premier mai!
Part Of The Union
« Membre d’un syndicat » en français, est une chanson du groupe britannique Strawbs, sortie en 1973. Ayant eu un très grand succès au Royaume-Uni et en Irlande, elle est rapidement devenue l’hymne du mouvement syndical.
Avant l’apparition du syndicat
Ma vie était deux fois moins claire
Maintenant j’ai le pouvoir
À l’heure de travail
Et tous les deux jours de l’année
La Flamme
Le groupe français Sinsemilia s’attaque au Front national et à la montée de l’extrême droite et vient sans complexe « pisser sur la flamme »!
50 ans après le Diable ne parle plus allemand
Son immonde bla-bla, il le gerbe en çais-fran
Ses mots sentent la mort et viennent hanter mes tympans
Il faut la réduire en silence pendant qu’il est encore temps
Money
Un hymne anticapitaliste qui traite du rôle de l’argent dans nos sociétés. « L’argent, partagez le équitablement, mais ne prenez pas une part de mon gâteau. » Le titre est signé Roger Waters, et figure sur l’inoubliable album « The Dark Side of The Moon », de Pink Floyd.
On lâche rien
Un classique! « On lâche rien », c’est l’hymne des manifs’! Pas d’action sans la mélodie entraînante d’HK et les Saltimbanks! « .
Tant qu’y a d’la lutte, y a de l’espoir
Tant qu’y a dl’a vie, y a du combat
Bella ciao
Tout le monde connait ce champ révolutionnaire entraînant italien. Il a été chanté pendant la Seconde Guerre mondiale par la résistance antifasciste et en deviendra son hymne. « Bella Ciao » c’est à la fois un air populaire, révolutionnaire, antifasciste, anticapitaliste et féministe.
Appelle-moi Camarade
Un incontournable signé par le Ministère des Affaires Populaires, avec Keny Arkana.
Combattant, résistant, militant indomptable
Insurgé, insoumis, rebelle infatigable
Esprit libre, vagabond ou nomade
Si tu penses que le monde est crade
Appelle-moi camarade!
Joe Hill
Si le titre est loin d’être festif, il mérite sa place ici. Il célèbre la mémoire de Joe Hill, syndicaliste américain d’origine suédoise, membre du syndicat Industrial Workers of the World. Joe Hill était auteur de textes et de chansons, ainsi qu’illustrateur pour le syndicat. Il a été condamné à mort en 1915 pour le meurtre d’un commerçant et de son fils. Joe Hill a toujours nié toute implication dans cette affaire, et aucune preuve n’a pu être amenée durant le procès. Plus tard, l’État de l’Utah reconnaîtra que Joe Hill n’aurait pas dû être exécuté sur la base de preuves si légères.
Ses derniers mots, adressés à son ami Bill Haywood, leader syndical, sont: « Je meurs comme un vrai rebelle ouvrier. Ne perdez pas de temps à faire votre deuil. Organisez-vous… »
La chanson, ici interprétée par Joan Baez, est écrite par Alfred Hayes en 1930.
Aux armes
Les loups sont entrés dans Paris
Le titre, écrit par Albert Vidalie, sur une musique de Louis Bessières, interprété par Serge Reggiani, est considéré comme une allégorie de la montée du nazisme en France, et une ode à la fraternité. Son texte est toujours aussi actuel.
« Sous son manteau de bronze vert, le lion, le lion tremble. »
Working class hero
L’un des morceaux les plus ouvertement politiques de John Lennon. « Je pense que c’est un morceau pour les gens comme moi qui appartiennent à la classe ouvrière » avait-il déclaré.
A l’époque, l’icône britannique participe et organise de nombreuses manifestations, notamment contre la guerre au Vietnam. Ce qui lui vaudra d’être l’un des rares musiciens de rock à être surveillé de près par les services secrets américains.
Camarade
« C’est un joli nom camarade », une phrase que vous avez peut-être vu sur les vestes de la FGTB de Liège. « Camarade » est une chanson douce et poétique de Jean Ferrat qui rend hommage aux liens très forts qui se créent entre camarades qui partagent les mêmes idéaux. La chanson a une dimension universaliste, de solidarité internationale.
L’Internationale
Et bien sûr…
C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.