Première grève en 20 ans chez BNP Paribas Fortis

Première grève en 20 ans chez BNP Paribas Fortis

Fin janvier, la direction de BNP Paribas Fortis a annoncé qu’un département entier, le Client Service Center (CSC), serait cédé à une autre entreprise. Cette autre entreprise, Accenture, a son siège aux États-Unis et applique des conditions de travail américaines. Cela s’apparente pleinement à du dumping social ! Soucieux  de sauver non seulement l’emploi, mais aussi les conditions de travail et de rémunération, nous avons mené des actions de grève le 3 avril dernier.

Personne ne l’avait vu venir. Fin de l’an dernier, il avait été une fois de plus fermement confirmé qu’aucune réforme n’était prévue. En effet, il ne s’agit pas ici d’une réforme, mais de la mise à la rue de 600 personnes. Malgré plusieurs actions symboliques du front syndical et une tentative de conciliation, l’employeur maintient son refus d’abandonner les plans pour le Client ServiceCenter (CSC). C’est pourquoi pour la première fois en plus de 20 ans, une grève a eu lieu chez BNP Paribas Fortis.

Rien ne garantit non plus que d’autres services ne sont pas touchés à l’avenir. Nous constatons qu’ici aussi, les bénéfices priment sur les travailleurs.

Ce n’est pas n’importe quel service qui serait externalisé. Le CSC s’occupe du core business d’une banque et ses tâches comprennent  surtout les contacts avec les clients. Une externalisation n’est donc pas innocente. Il est aussi permis de se demander  comment Accenture va traiter toutes les informations privées obtenues via les clients. Ils mènent une politique à l’américaine et foulent du pied toutes les règles en matière de respect de la vie privée. Tout ce qui a trait à l’égalité, au genre ou à la non-discrimination doit aussi disparaître. BNP Paribas Fortis adhère pourtant explicitement à des valeurs comme la diversité et l’inclusion.

La banque, quant à elle, n’en démord pas et poursuit invariablement ses plans. Pour nous, c’est un signal clair qu’il faut intensifier la résistance. Accepter que des collègues soient externalisés comme des pions sur un échiquier n’est pas une option.

Comme il s’agit d’un dossier symbolique pour l’ensemble du secteur financier et même au-delà, nous continuons à nous opposer à ces plans. Il est extrêmement important que nous réagissions ensemble et que nous puissions compter sur la solidarité de chacun.

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