Dans la rue pour défendre notre pouvoir d’achat et nos libertés syndicales

Dans la rue pour défendre notre pouvoir d’achat et nos libertés syndicales

Les factures d’énergie gonflent, les salaires, eux, dégonflent… Et quand on sort dans la rue pour les défendre, on risque d’être poursuivis en justice ! Mais nous ne sommes pas intimidés. Le 6 décembre, nous étions pas moins de 6.000 dans les rues de Bruxelles pour défendre, en front commun FGTB/CSC, notre pouvoir d’achat et nos libertés syndicales.

« Nous sommes venus manifester contre la loi sur la marge salariale qui nous empêche de négocier en entreprise la part qui revient légitimement aux travailleurs et travailleuses. Il y a un réel blocage des salaires depuis un certain nombre d’années. Et les premières personnes qui sont impactées sont celles avec des contrats précaires. » explique Joachim Houdart, délégué à la MWB.

Notre pouvoir d’achat en danger

L’inflation n’y est pas pour rien. Christine Petry, déléguée Setca, ajoute : « Avec l’augmentation des prix de l’énergie et du gaz, cela devient plus difficile de se chauffer, de payer les factures… Et encore plus pour les personnes seules ou les familles monoparentales. Les gens doivent faire des choix : entre se chauffer ou payer un loisir à leurs enfants. C’est scandaleux ! Il faut aussi que ce statut de cohabitant légal disparaisse. Les personnes sous ce statut perdent une partie de l’allocation qui émane de la sécurité sociale ou du CPAS simplement parce qu’elles vivent avec quelqu’un… C’est injuste ! »

Les attaques sur notre pouvoir d’achat se multiplient. La FEB a récemment demandé au gouvernement belge de réviser le système d’indexation automatique, le mécanisme qui permet aux travailleurs de faire face à l’augmentation du coût de la vie. «  Si on touche à l’indexation automatique, ce serait une véritable déclaration de guerre! » , prévient Thierry Bodson, Président de la FGTB.

Dans la rue pour se défendre

Pour défendre notre pouvoir d’achat, pour défendre un salaire décent et de bonnes conditions de travail, nous devons pouvoir sortir dans la rue, faire grève quand cela est nécessaire. Or, la judiciarisation et la criminalisation des actions syndicales, notamment à travers la condamnation de nos 17 camarades, se poursuit. « Aujourd’hui on ne manifeste pas pour le droit de grève, mais pour le droit de faire grève », explique Thierry Bodson. « Sur le terrain les délégués sont attaqués, via des astreintes, des avocats. Les patrons essayent de casser nos revendications, empêcher notre travail syndical. On ne peut pas laisser faire. » conclut Joachim Houdart.

La FGTB continuera sa campagne pour la modification de la loi sur la marge salariale (dite loi de 96) jusqu’en juin. Elle ne s’assoira pas à la table des négociations du prochain AIP si cette loi n’est pas modifiée dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses.

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