Les négociations s’enlisent depuis des mois chez Lidl. La dernière réunion qui s’est tenue fin mars n’a – de nouveau – débouché sur aucune avancée concrète. La direction fait preuve d’un mépris total envers la concertation sociale et fait barrage à toutes les prérogatives syndicales. Les représentants des travailleurs et travailleuses n’ont eu d’autre choix que de quitter la table des négociations.
Des négociations compliquées
Ce n’est pas nouveau. Le climat social chez Lidl consiste globalement en une charge de travail toujours plus grande, des exigences déraisonnables en termes de flexibilité et des travailleurs constamment sous pression. On se souvient des actions de grève en octobre dernier. La direction voulait alors revenir sur le quota de 42 heures supplémentaires par magasin. Quota qui avait été négocié précédemment pour une durée indéterminée et qui devait encore être encadré dans une CCT.
Des réunions annulées à répétition, et un blocage total
Un accord est finalement survenu concernant la problématique des heures supplémentaires, et des équipes volantes. Sur toute une série d’autres points essentiels (les revalorisations de contrats, le statut des assistants, la reprise d’ancienneté en cas de changement de fonction, la flexibilité, les heures magasins, un plan 45 + bien être. etc.), des discussions devaient encore être menées. Un calendrier de réunions de négociations avait d’ailleurs été établi. Malheureusement, près de la moitié de ces réunions ont été annulées par la direction. Celles qui se sont effectivement tenues l’ont à chaque fois été dans un contexte tendu, tant la direction campe sur ses positions et tente d’imposer de nouvelles mesures qui sont des pas en arrière sur des acquis sociaux fondamentaux. Une dernière réunion s’est tenue ce 28 mars et s’est soldée rapidement par un blocage total des discussions.
Les revendications du SETCa
Le SETCa avait clairement annoncé qu’il ne transigerait pas sur deux préalables fondamentaux :
- Pas d’annualisation ou de semestrialisation du temps du travail, ni pour les temps partiels, ni pour les temps pleins. Nous voulons du bien-être pour tous, pas de flexibilité.
- En cas de promotion, tout travailleur doit conserver son ancienneté barémique Lidl dans sa fonction précédente et être payé dans sa nouvelle fonction avec toute son ancienneté.
Nous voulons une flexibilité limitée, encadrée +/-2h/semaine pour les temps partiels et calculée sur un trimestre. Si le pot d’heures contient des heures en fin de trimestre, on doit revaloriser le contrat des temps partiels automatiquement. C’est améliorer le statut des temps partiels et reconnaître la nécessité des heures structurelles en magasin. La direction refuse catégoriquement notre proposition et veut pousser plus encore en avant la flexibilité.
Pour les temps pleins, la direction réclame une flexibilité +/-4h/semaine. En pratique donc des prestations entre 32 et 40h/semaine, sans sursalaire, là où actuellement dès la 37ème heure, un sursalaire est payé. En fait, un pot de 52 heures pourrait exister constamment sans sursalaire. Ce pot devrait être payé après un an. Un cadeau empoisonné !
Du bien-être pour toutes et tous
C’est inacceptable, la direction fait de ce plan « un plan global, à prendre ou à laisser »… En pratique, les avantages accordés à certains seront payés par la flexibilité des autres. Pour le SETCa, il n’en est pas question. Nous voulons du bien-être et de la qualité au travail pour toutes et tous !