EDITO | Pleinement investis 

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La rentrée est passée. Rentrée des classes, rentrée politique… Petits cartables ou gros dossiers ont rempilé pour une année. La rentrée syndicale, aussi, est déjà bien entamée. Ces dernières semaines, la FGTB a défini les grandes lignes de son action pour les prochains mois.

Pas de surprise : les libertés syndicales et le droit à l’action collective restent une priorité. Majeure. Les petits débordements de fin de soirée du ministre de la Justice Van Quickenborne (Open-Vld) et de ses amis, s’ils ont fait la Une des journaux, ne suffiront pas à détourner notre attention du fameux projet de loi du même ministre. Qui viendrait dégrader non pas un combi de police, mais bien le droit démocratique à mener collectivement des actions revendicatives.

Front commun élargi au monde associatif

Nous profitons donc de cette rentrée politique pour le dire à nouveau : si les partis progressistes au pouvoir votent cette loi, nous ne leur pardonnerons pas. Et ce « nous » va au-delà des deux signatures en bas de ce texte. La pilule sera difficile à faire avaler à nos affilié·es, nos délégué.es, à celles et ceux qui se bougent et qui manifestent à chaque occasion pour de meilleures conditions de vie et de travail. À quelques mois des élections, il serait pertinent pour le monde politique d’entendre la voix des travailleurs et travailleuses. Mais aussi celle de la société civile et des groupes militants.

C’est donc en front commun élargi que nous serons, déjà et encore, dans la rue le 5 octobre prochain. Pour crier une nouvelle fois « NON ». Au programme, un arrêt devant le cabinet Van Quickenborne. L’on se dirigera ensuite vers les sièges des partis Ecolo/Groen et PS/Vooruit. Chacun aura droit à des fumigènes assortis à sa couleur politique. Ils nous enfument ? Nous aussi !

Les moyens de la lutte

Le syndicaliste américain Chris Smalls dit ceci : « Aussi longtemps que des gens s’investiront pleinement dans la lutte, il y aura une lutte. Face à toutes les pressions que nous subissons, le moment viendra où la classe travailleuse se révoltera complètement. » Ces pressions contre le monde du travail, contre les syndicats, elles sont les mêmes partout dans le monde. Le modèle capitaliste du « tout au profit » écrase et fait taire ses opposants de toutes les manières possibles. Astreintes, arrestations, condamnations, violences. Il est temps de lancer un appel à l’action, au niveau international. Le 13 octobre, une manifestation européenne se déroulera à Paris. Nous y serons. Nous lançons également un appel à un autre regroupement européen, à Bruxelles, en fin d’année.

Car si l’on veut continuer cette lutte pour de meilleures conditions de travail, pour des vies meilleures, pour un monde plus juste, contre la pauvreté, il faut en avoir les moyens. La liberté syndicale, le droit de grève et de manifestation doivent être défendus, préservés. C’est une question de démocratie.

Toutes et tous, nous sommes la FGTB

La rentrée annonce des mois très chargés. Dans nos rangs aussi, camarades, avec la préparation des élections sociales. Une échéance cruciale, où chacun·e peut avoir un rôle à jouer, en devenant celui ou celle qui défendra et protégera ses collègues sur le terrain. Une position essentielle, parfois risquée, mais indispensable.

Tous ensemble, nous sommes la FGTB. Soyons unis, conscients et combatifs. Pleinement investis. Car la lutte continue.

Thierry Bodson et Miranda Ulens
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