EDITO | Le temps de s’unir

EDITO | Le temps de s’unir

Groggy. Sonnée. C’est ainsi que la gauche – particulièrement francophone – s’est réveillée au lendemain des élections du 9 juin, face à la montée de la droite. Une droite sûre d’elle et déjà prête à former des alliances au plus vite, pour avancer dans la mise en œuvre d’un programme qui s’annonce déjà comme un rouleau compresseur antisocial.

Ne nous mentons pas. Les résultats des urnes ont surpris. S’il était acquis que les discours de droite avaient le vent en poupe, l’ampleur de cette « droitisation » dépasse tous les pronostics. La chute vertigineuse des verts également. Et même si les socialistes restent à flot, la perte de leur leadership historique en Wallonie est symboliquement très lourde.

En Flandre, la donne est différente. Les socialistes de Vooruit progressent. Les libéraux coulent. La NVa reste le premier parti, faisant mentir tous les sondages qui voyaient le VB battre des records. Si l’on ne peut évidemment pas sauter de joie face à cette première place, l’on peut par contre saluer le fait que l’extrême droite n’ait pas étendu sa tache brune comme elle le souhaitait. Et certainement pas en Wallonie, où elle ne remporte aucun siège. La résistance antifasciste paie.

Des lignes droites qui se dessinent

Aujourd’hui, les négociations en vue de former les différents gouvernements sont en cours. L’on voit déjà se préparer des fiançailles entre les droites de tendances diverses, à tous les niveaux. Rien n’est acté, mais tout se dessine.

Ce que l’on sait avec certitude, par contre, c’est que les attaques, directes ou indirectes, envers le monde du travail seront nombreuses et rapides. Au programme : sanctions, restrictions et stigmatisation des plus faibles. Pressions sur les syndicats, sur la concertation sociale, sur le droit de grève ou de manifester. Austérité et coupes budgétaires dans les services publics et la sécurité sociale… En bref : il faudra s’accrocher. Résister.

Redresser la barre ensemble

Car si la gauche a pris un coup, elle n’est pas KO. Le choc passé, il est temps de se relever. S’organiser. S’unir. Tous les acteurs syndicaux, sociaux, associatifs… Tous les chaînons de l’éducation populaire, les mouvements féministes, climatiques… Toute la gauche, en fait, devra être vent debout contre le raz-de-marée social qui s’annonce.

Se remettre en question, aussi. Car la gauche, notre gauche, ce « nous » collectif qui porte un projet de société juste, équitable et durable, a une fâcheuse tendance… Celle de se diviser, de s’attarder sur ses divergences plutôt que sur le projet commun. Elle laisse ainsi tout champ libre à une droite décomplexée et beaucoup moins regardante sur la parfaite cohérence de son propos… On l’a vu durant la campagne : les slogans et les mensonges ont fusé… et ont payé.

Réconcilier

Les électeurs ont parlé. Nous respectons cette voix. Mais nous savons aussi que les sirènes de la droite et de l’extrême droite, si elles peuvent charmer la classe travailleuse, n’annoncent en réalité que casse sociale et inégalités.

Nous serons là. Il faudra réconcilier l’électeur et la solidarité, reprendre et redonner confiance. Il faudra que le monde progressiste s’unisse et que le front soit solide, large, uni. Nous continuons à le dire : nous voulons un monde plus social, plus fort. Il est temps de s’unir.

2 réactions sur “EDITO | Le temps de s’unir

  1. Je ne comprends pas…Cet edito parle d ’union et ne dit pas mot des résultats du PTB…Drôle de manière d’ envisager ladite union.

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