EDITO | Le bon choix

EDITO | Le bon choix

Les résultats des élections sociales viennent d’être publiés : La FGTB enregistre sa plus belle progression en 20 ans. De belles victoires peuvent être célébrées. Plus de sièges (+1%), plus de jeunes élus et élues dans le secteur non-marchand (+ 2,73%), et plus d’entreprises : la FGTB entre pour la première fois dans plus de 900 UTE, soit 10% des UTE concernées par les élections sociales.

Mais la vraie victoire est globale, collective. C’est la solidarité qui gagne. Les élections sociales ont presque 75 ans, et restent un fantastique levier vers plus de justice et d’égalité pour les travailleurs et travailleuses, sans distinction. Elles prouvent aussi, une fois encore, que la confiance entre les travailleurs et travailleuses et leur syndicat est intacte.

À toutes et tous qui avez participé, milité, voté : merci et bravo.

Voter plus social, plus fort

Demain, déjà, d’autres élections. Le 9 juin, nous serons à nouveau dans l’isoloir, pour élire cette fois celles et ceux qui siègeront dans les différents parlements : à la région, au fédéral, à l’Europe. Celles et ceux qui devront défendre les droits du monde du travail au quotidien, et faire face aux attaques toujours plus violentes de la droite, poussée par quelques organisations patronales. Qui seront chargés de rendre le monde plus social, plus juste, plus propre. Plus fort, pour toutes et tous, sans discrimination.

La bataille est rude. D’aucuns décrivent notre ère comme celle de la « post-vérité ». Celle où les faits ne comptent plus, chassés par les slogans fallacieux et les fausses promesses des politiques conservatrices. D’autres diront qu’il en a toujours été ainsi. Mais ce que l’on voit, c’est que nombre de mensonges circulent, en amont de ces élections.

« Ils vous mentent »

Facile à dire ? Est-ce que le banc d’en face nous accusera d’en faire autant ? Possible. Quoi qu’il en soit, nous connaissons nos dossiers, nos valeurs. Nous savons qui nous défendons. Nous analysons au quotidien les chiffres et les faits.

Les allocations de chômage seraient trop élevées par rapport au salaire minimum ? C’est faux. A minima, plus de 600€ les séparent. Souvent, cette différence s’élève à plus de 1.000€ . Il faudrait limiter l’allocation de chômage dans le temps pour « activer » les chômeurs ? C’est inutile et contreproductif, de nombreuses études le prouvent. Et, faut-il le rappeler, notre sécurité sociale est une assurance pour laquelle les travailleurs eux-mêmes cotisent. Il faudrait un ou des sauts d’index ? C’est indécent. C’est baser le maintien d’une sacro-sainte « compétitivité »  sur une diminution avouée du pouvoir d’achat des travailleurs et travailleuses.

Oui aux recettes, non à l’austérité

Ces discours éhontés n’ont pour but que de faire diversion et d’enflammer les esprits. En s’attaquant au portefeuille des moins bien lotis, on continue de mettre à l’abri les plus riches, ceux qui ne paient pas leur juste part. En mettant dos à dos les chômeurs et les travailleurs au salaire minimum, on tente d’empêcher la solidarité, la lutte commune. Mais ne soyons pas dupes.

Demain, l’Europe viendra réclamer ses milliards d’économie budgétaires. Il faut éviter une nouvelle cure d’austérité qui coûtera cher aux soins de santé, à la sécurité sociale, aux services publics. En bref au citoyen. Il faut miser sur les recettes fiscales, sur une taxation des plus riches. Il faut dire non à la destruction de nos services et conquis sociaux.

Le savoir c’est le pouvoir. Dans un monde où l’information est constante, multiforme et difficile à décrypter, posons-nous un instant. Lisons, analysons. Pour, le 9 juin, faire le bon choix.

L’affiliation-même à notre syndicat est incompatible avec le militantisme ou l’adhésion à des partis ou mouvements d’extrême droite.

Nous résumons, à travers les pages de cette édition de Syndicats Magazine, les positions des différents partis sur les grands thèmes sociaux. Pour cela, nous nous basons sur leurs programmes et sur une analyse du bureau du plan. Nous mettons aussi à votre disposition une brochure qui décrypte les mensonges de l’extrême droite et explique ses positions.

Car il n’y a pas de place à la FGTB pour les idées et les comportements racistes, sexistes, xénophobes ou fascistes. L’affiliation-même à notre syndicat est incompatible avec le militantisme ou l’adhésion à des partis ou mouvements d’extrême droite. À chaque élu ou élue de continuer à porter ce message au quotidien, sur son lieu de travail.

Thierry Bodson et Miranda Ulens

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