EDITO | La flamme allumée

EDITO | La flamme allumée

2023 est entamée depuis quelques semaines, et nous voulons, avant toute autre chose, vous souhaiter le meilleur pour cette nouvelle année. Une année dont nous savons déjà qu’elle sera combative, jonchée de défis syndicaux, politiques, sociaux.

Une seule résolution pour nous : cette année, on garde la flamme allumée. Pas de promesse en l’air : cet engagement, nous le tiendrons. Au quotidien, dans les entreprises, sur le terrain, dans les différentes instances politiques : nous serons cette année encore aux côtés du monde du travail.

Quelques jours après Noël, nous étions nombreux sur le terrain à Gand, aux côtés d’Osman Disli, délégué, licencié à la veille des fêtes par le géant ArcelorMittal. La multinationale a profité des fêtes de fin d’année pour tenter de museler toute action syndicale en ses rangs. Inacceptable.

Nous étions, mi-janvier, à Paris aux côtés des camarades français qui défendent leur système de retraite à 62 ans. Solidaires. Leur lutte est également la nôtre : nous mènerons campagne en 2023 pour une réforme des pensions juste, qui prenne en compte la pénibilité des métiers et ne lèse personne. Surtout pas les femmes.

Déclarons notre flamme à la justice sociale

Et nous serons à nouveau dans la rue pour de meilleurs salaires et un blocage des prix de l’énergie, le 14 février prochain. Des actions provinciales seront en effet menées aux quatre coins de la Belgique. Profitons de cette date symbolique pour déclarer notre flamme à la justice sociale, à l’égalité, à de meilleurs salaires, à la lutte contre toute forme de pauvreté.

Cette flamme, faisons-la brûler. Qu’elle éclaire et réchauffe, dans une actualité qui reste morose. Notre baromètre socio-économique, publié début janvier, indique clairement que la pression générée par des années de crises successives pèse lourd sur les ménages et leur budget. La précarité énergétique frappe fort sur les familles aux revenus les plus bas. Les salaires stagnent tandis que les bénéfices des entreprises ont atteint des niveaux records en 2022.

Oxfam, dans son rapport annuel, ne dit pas autre chose. « Dans un pays où le capital est peu taxé par rapport au travail, les inégalités se creusent. 19% de la population serait à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. » Parallèlement sort un chiffre absurde:  1% des Belges les plus riches possèdent ensemble plus de richesses que… 70% des Belges les plus pauvres. Oxfam milite, tout comme nous, pour une fiscalité plus juste et une meilleure répartition de ces richesses.

Car ces injustices doivent cesser. Que 2023 soit – comme l’a été 2022 – une année de lutte intense, de solidarité, de combativité. Le monde du travail doit se faire entendre, et surtout être écouté. Recevoir sa juste part. Il est temps, plus que temps, et nous porterons vos voix en ce sens partout où cela sera possible.

Osons 2023, le poing levé, la flamme allumée.

Thierry Bodson et Miranda Ulens

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