Etape montoise, en ce mois de février, pour l’expo « Le droit de vivre » qui retrace l’histoire de la Sécurité sociale.
Après la bande dessinée, « Un cœur en commun. La belge histoire de la Sécurité sociale » (ed. Delcourt, en collaboration avec le CEPAG, la FGTB wallonne et Solidaris, janvier 2020), le dessinateur Harald Franssen ne s’est pas arrêté en si bon chemin…
« Rapidement, il y a eu une volonté d’aller plus loin car tout n’était pas dit dans la BD. Nous avions envie d’explorer le sujet sous un autre format », nous révèle l’auteur-dessinateur. L’idée de réaliser une exposition était née…
Une expo conçue comprendre la genèse de la sécurité sociale, en prenant pour point de départ le moment où il n’y avait… rien ! C’est le début de la révolution industrielle, les conditions de vie sont extrêmement difficiles, les ouvriers sont exploités, sous-payés, abusés, déshumanisés… Mais face à ces injustices, le collectif a pris le dessus. Les exploitées et exploités ont commencé à s’organiser pour imaginer une façon de (sur)vivre ensemble. « C’est de là que vient le nom de l’expo : le droit de vivre » explique Harald.
Une usine, un arbre… Une œuvre d’art
Loin d’un parcours « classique » où l’on découvre une succession de panneaux, l’expo, par sa forme et sa structure, invite d’emblée au voyage dans les origines de la Sécu.
« Je voulais un espace qui raconte quelque chose. Il fallait évoquer les souvenirs des lieux où ont commencé les histoires autour de la sécurité sociale. » nous apprend Harald.
Quoi de mieux que de s’inspirer de l’usine, symbole de la révolution industrielle ? « Avec l’artiste Antoine Falon, on a donc imaginé une structure en forme d’usine, pour accueillir les dessins. Les idées ont grandi à partir de cet endroit industriel, l’endroit où les ouvriers se retrouvaient, où ils passaient leur temps. »
De ce lieu au départ duquel les luttes pour la sécu ont émergé, apparaît un arbre symbolisant, comme dans la bande dessinée, la sécurité sociale. « L’usine a donc le toit percé par un arbre, décrit Harald. Imaginé et créé par l’artiste Alain Ruelens, Il est fait de différentes pièces de bois, autant de pièces que tout le monde a apporté à l’édifice et qu’on continue à apporter aujourd’hui. »
La sécurité sociale plus que jamais d’actualité
Parler et sensibiliser à la sécurité sociale, que ce soit à travers cette exposition, une bande dessinée ou tout autre proposition, permet de montrer toute la pertinence de ce système, fruit de combats collectifs et véritable patrimoine collectif. La crise sanitaire que nous traversons nous l’a rappelé et nous la rappelle encore…
« C’est une expo qui nous concerne toutes et tous directement, surtout aujourd’hui, avec la pandémie où nous nous sommes rendus compte que nous faisions partie des privilégiés qui bénéficient du filet protecteur de la sécurité sociale et qui n’a jamais été aussi nécessaire que maintenant. » complète Harald.
Une exposition que le public a déjà pu découvrir à Verviers, Namur et La Louvière et qui fait étape au Centre culturel de Boussu (Mons) jusqu’au 20 février, avant de sillonner la Wallonie et Bruxelles tout au long de 2022. Des visites guidées et commentées, des animations, des ciné-débats et des colloques sont au programme de l’étape montoise.
Toutes les infos et les prochaines étapes sur la page FB de l’expo : https://www.facebook.com/expoledroitdevivre
L’exposition « Le droit de vivre » est un projet du : CEPAG, PAC, FPS, CEPAG verviétois, IDEES asbl, Latitude Jeunes.
Avec le soutien de : Réseau wallon de Lutte contre la pauvreté, CAL Liège, FGTB Verviers-Ostbelgien, FGTB wallonne, Solidaris, ASPH, Espace Seniors et de la Fédération Wallonie Bruxelles.
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