Choix présents pour générations futures

Choix présents pour générations futures

Récemment, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publiait son sixième rapport de synthèse. Soit un résumé de l’ensemble des rapports publiés de 2018 à 2023. La conclusion est claire : pour les mille prochaines années, c’est maintenant ou jamais !

Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Qu’est-ce que c’est, le GIEC? Le GIEC rassemble les connaissances scientifiques les plus récentes sur le changement climatique, qu’il présente dans des rapports destinés aux décideurs politiques. L’organisation – qui a été créée en 1988 par le Programme Environnemental des Nations Unies (PNUE) et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) – regroupe 195 pays membres des Nations unies ou de l’OMM.

Tant que les mandataires politiques ne prendront pas leurs responsabilités et n’apporteront pas des solutions rapides et concrètes, la coalition pour le climat continuera à organiser la marche pour le climat.

Coalition Climat

Marcher, encore

En réaction au rapport du GIEC, la coalition climat – dont la FGTB est membre – appelle à une mobilisation générale : “tant que les mandataires politiques ne prendront pas leurs responsabilités et n’apporteront pas de solutions rapides et concrètes, la coalition climat continuera à organiser la marche pour le climat (3/12/2023). Tant que nous nous dirigerons vers un scénario catastrophe, nous continuerons à marcher car chaque dixième de degrés compte.

Les chances diminuent à vue d’oeil

Ce rapport insiste sur le fait qu’il est temps, grand temps, d’entreprendre des actions : « Le changement climatique constitue une menace pour le bien-être des populations et l’état de notre planète. Les chances d’offrir un avenir viable et durable pour tous, diminuent à vue d’œil ».

Dès aujourd’hui et sans plus attendre. La crise climatique nous touche de plein fouet. L’activité humaine en est responsable et les lourdes conséquences de nos (in)actions compliqueront fortement  la vie des générations futures sur notre planète: « Les choix que nous faisons aujourd’hui et les actions que nous entreprendrons dans les dix prochaines années auront des conséquences qui se feront ressentir pendant des milliers d’années ».

Une surconsommation inégale

Sur la question des initiatives personnelles qui peuvent être prises pour contribuer le moins possible au changement climatique, le rapport ne laisse planer aucun doute: elles sont utiles. « Des changements dans le secteur de l’alimentation, de l’énergie, des transports, de l’industrie, de la construction et de l’utilisation des sols peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement, ils peuvent inciter les citoyens à adopter un style de vie pauvre en carbone, ce qui profitera à son tour à la santé et au bien-être des populations. Le fait d’avoir une meilleure compréhension des conséquences de la surconsommation peut permettre aux gens d’opérer des choix plus éclairés », indique le GIEC.

Le fait d’avoir une meilleure compréhension des conséquences de la surconsommation peut permettre aux gens d’opérer des choix plus éclairés.

GIEC

Une fois encore, une crise qui pèse sur les plus vulnérables

La crise climatique est aussi une crise qui révèle les inégalités croissantes sur notre planète. Les plus gros pollueurs sont aussi les mieux à même de s’adapter, tandis que ceux qui souffrent le plus, n’ont pas ou très peu contribué au changement climatique. Les plus fragiles sont le plus durement touchés. Ce constat se vérifie chez nous et dans le monde entier.

« La justice climatique est essentielle, puisque ceux qui contribuent le moins au changement climatique sont touchés de façon disproportionnée » explique Aditi Mukherji, un des 93 auteurs de ce rapport de synthèse.

Le syndicat : en marche pour le climat

Pour l’exprimer autrement. Une société solidaire où le partage et la redistribution sont centraux, est favorable au climat, à la planète, à la société et à tout un chacun ou, pour être plus précis… à 99% d’entre nous !

Un changement équitable de système (la « Transition juste »), tenant également compte des dimensions sociales, est nécessaire. Le principe du « pollueur payeur » n’est rien d’autre qu’une licence anti-sociale pour les nantis.

« Le système (néo)capitaliste est responsable de ce réchauffement et doit être remis en cause. C’est ce même système qui est responsable des inégalités croissantes dans le monde, entre les pays, mais aussi entre les citoyens dans ces pays. C’est un système basé sur le pillage de notre planète et des travailleurs », écrivait la FGTB en 2020. « Les syndicats doivent jouer leur rôle pour veiller à ce que la nouvelle économie devienne écologique et durable, mais aussi pour garantir un travail décent et une  protection sociale solide. » 

L’ouvrage “Climat et justice sociale”, de Sacha Dierckx, l’indique. « Nous avons montré par le passé que le monde était façonnable. Il est donc grand temps de jouer la carte du rêve climatique, plutôt que celle du cauchemar climatique. Cette croyance (en un avenir meilleur) peut faire bouger les gens, bien plus que la seule perspective d’un cauchemar climatique. Il est donc plus que nécessaire de contrer le pouvoir des intérêts établis ».

Avec la transition juste se pose la question de savoir ce que signifieront, les mesures à prendre. Surtout pour celles et ceux qui risquent de rester sur la touche… Et avant tout, pour les travailleurs et travailleuses. Personne ne devra être laissé de côté, sans quoi la transition ne se fera pas.

Il y a de l’espoir, et encore beaucoup de chemin à parcourir. Beaucoup de travail donc, sous toutes ses formes.

Pieter Staes

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