Un billet de la FGTB-Horval
A la fin du mois de juin dernier, une délégation Horval, notamment composée de délégués syndicaux, quittait le sol belge pour une mission de plusieurs semaines dans différents pays d’Amérique latine. La FGTB Horval développe en effet, depuis de nombreuses années, des projets internationaux dans cette région du monde, mais également en Afrique.
Pourquoi mettre l’accent sur ce type de projet ?
La réponse est en assez simple : la solidarité syndicale n’a pas de frontières. L’international est l’avenir du mouvement syndical. Face à un capitalisme globalisé et lui non plus sans frontières, les mouvements syndicaux à travers le monde se doivent d’aborder ce combat tous ensemble.
10 projets internationaux
La FGTB Horval en fait sa priorité à travers ses 10 projets internationaux répartis sur les continents africain (Burkina, Burundi, Côte d’Ivoire et République Démocratique du Congo) et latino-américain (Bolivie, Pérou, Colombie, Cuba, Honduras et Salvador).
Dans ces régions du monde, des millions de travailleurs doivent (sur)vivre avec des salaires de misère et dans des conditions de travail souvent pénibles. Comme si ça ne suffisait pas, la liberté d’adhérer à un syndicat et le droit de grève sont mis à mal dans de nombreux pays. Menaces, arrestations et même meurtres ne sont pas rares. Citons notamment le cas de la Colombie, et la situation difficile des délégués de notre partenaire, le syndicat SINALTRAINAL.
Unir les forces
Les syndicats de gauche doivent unir leurs forces tant dans les moyens apportés que par le soutien lors des violences à l’encontre de syndicalistes, et ce peu importe le pays concerné. Car la globalisation capitaliste fait en sorte que les multinationales s’établissent dans des pays où le coût de la main-d’œuvre est très faible ; dans lesquels le syndicalisme est souvent peu développé. Lorsqu’elles s’installent dans certains pays où le taux de syndicalisation y est plus fort, elles mettent alors en place des moyens de répression syndicale. Ce, en détournant les prescrits légaux initiaux et en profitant des lois sociales locales en défaveurs des travailleurs.
Le devoir des syndicats
Il est donc important d’être actif autour de la réalité sociale et syndicale d’autres régions du monde que notre plat pays. Il est du devoir des syndicats de veiller à la bonne application des normes sociales tout au long de la chaîne de valeurs, afin que les entreprises ne bafouent pas les droits des travailleurs en toute impunité et sans aucune conséquence !
La solidarité internationale est l’étape indispensable pour un monde plus juste, solidaire et égalitaire. Cette solidarité est d’ailleurs réciproque, nous savons que nous pouvons également compter sur nos camarades d’autres continents pour nous soutenir lors de nos actions menées en Belgique.
Il est donc clair que pour faire face à un capitalisme mondialisé, la réponse ne peut être que forte et globalisée également. La solidarité syndicale internationale devient dès lors indispensable, c’est pourquoi elle est une pierre angulaire de la stratégie syndicale menée par la FGTB Horval.
Photo: Visite de la délégation Horval en Colombie, chez notre partenaire SINALTRAINAL.