Dans la Région de Bruxelles-Capitale, comme dans bien d’autres régions d’ailleurs, le taux d’emploi des femmes est nettement inférieur à celui des hommes. Cet écart se creuse encore lorsque les femmes ont des enfants.
Les droits des femmes : une préoccupation fondamentale
Les causes en sont : la discrimination à l’embauche, le manque de places en crèche à un prix abordable et la répartition inégale des tâches entre les femmes et les hommes, qui est encore renforcée par le droit limité au congé de naissance pour les jeunes pères. Les femmes travaillent aussi plus souvent dans des secteurs et des fonctions où les salaires sont plus bas et dans les liens de contrats à temps partiel ou temporaires. Tous ces ingrédients contribuent au fameux écart salarial entre hommes et femmes sur le marché du travail. D’autres facteurs importants influencent les possibilités d’emploi des femmes, comme le niveau de formation, la classe socio-économique dans laquelle elles grandissent et surtout aussi leur diversité.
25% des enfants grandissent avec un seul parent
Bruxelles se caractérise également par de nombreuses familles monoparentales. Environ 25 % des enfants bruxellois grandissent avec 1 seul parent. Dans 9 cas sur 10, la femme est seule. Cela rend les femmes de Bruxelles particulièrement vulnérables à la pauvreté et à l’exclusion sociale.
Si l’on s’attarde sur le secteur du commerce, nous observons une forte représentation des femmes. Ce secteur est toutefois connu pour ses contrats de travail à temps partiel, temporaires et flexibles. Ce qui contribue à renforcer une situation précaire des femmes sur le marché du travail. Pourtant, nos membres
et militantes ont répondu présent pendant toute la crise Covid.
Comité Femmes
Cette prise de conscience de la position des femmes sur le marché du travail et dans notre société a toujours existé au SETCa BHV. C’est pourquoi la centrale professionnelle, sous la houlette de Leen Vandamme, a œuvré à la création du Comité Femmes Eliane Vogel-Polsky à la FGTB Bruxelles. Ce comité rassemble des militantes de toutes les centrales bruxelloises pour lutter en faveur de l’égalité homme-femme. Elles sont accompagnées dans cette démarche par l’école syndicale, qui assure une formation continue.
Outre des formations, ce comité organise aussi des actions. Ainsi, il a co-organisé cette année les actions à Bruxelles pour le 8 mars à l’occasion de la Journée internationale de Lutte pour les Droits des Femmes. L’accent a évidemment été mis sur tous les secteurs du marché du travail dans lesquels les femmes sont surreprésentées, comme la garde d’enfants, les titres-services, etc.
Une lutte pour toutes les femmes
Mais le Comité Femmes va au-delà des intérêts de ses propres militantes et lutte pour toutes les femmes de la société. Ainsi, par exemple, la lutte pour les travailleuses sans-papiers occupe une place importante au sein de ce comité. Pendant la grève de la faim à l’église du Béguinage, le comité a rendu visite aux femmes en grève de la faim. À travers sa démarche, le comité soutient la campagne InMyName.be (en faveur d’une loi citoyenne pour la régularisation) et appelle activement à y adhérer et à la diffuser. Ces femmes s’exposent à la violence et à l’exploitation de l’employeur sur le lieu de travail, parce qu’elles n’ont pas de documents de séjour valables, ce que nous ne pouvons accepter en tant que militantes
syndicales.
Car la lutte des femmes ne sera pas terminée tant que les femmes les plus vulnérables de notre société
ne seront pas elles aussi protégées et en sécurité. Place à un monde women-friendly !