Sexisme au travail: le silence n’est pas une option

Sexisme au travail: le silence n’est pas une option

Le sexisme au travail est malheureusement trop fréquent, et sortir du silence est extrêmement difficile. Dénoncer une situation, c’est éventuellement prendre le risque d’un conflit avec son employeur, voire de perdre son emploi. De nombreuses femmes préfèrent subir remarques désobligeantes et commentaires en silence. Les femmes qui osent évoquer le problème à un supérieur ou à un représentant syndical restent peu nombreuses : 9 à 16 % selon les cas (source: Observatoire européen du sexisme).

Notons que ce chiffre augmente à 27 % chez les femmes de moins de 25 ans, tandis qu’il descend à 10 % chez les travailleuses « âgées ». Les différents mouvements de libération de la parole ont en effet certainement eu un impact plus grand parmi les jeunes.

L’enquête « JUMP » confirme : plus de huit femmes sur dix déclarent ne jamais avoir fait appel aux autorités (entreprise, police…) pour dénoncer les faits subis). Un lieu de travail exempt de sexisme commence pourtant avec la parole de toutes et tous. Luttons au quotidien contre les comportements problématiques.

Témoin du sexisme sur le lieu de travail ?

En tant que témoin, vous avez un rôle à jouer. N’hésitez pas à condamner ouvertement le sexisme, à en parler à votre délégué et/ou à un responsable. Se taire face à des comportements inacceptables, c’est se rendre complice. Les organisations syndicales et les employeurs ont mis en place dans l’entreprise des procédures d’accompagnement des travailleuses victimes de harcèlement sexuel et ou de propos sexistes. Le problème peut être signalé à l’employeur via un·e représentant·e syndical·e, ou à la personne de confiance, ou au conseiller en prévention chargé des aspects psycho-sociaux.
Le rôle de la personne de confiance est d’écouter, de soutenir la victime, de conseiller les différentes pistes existantes, d’orienter vers les services adéquats. Il ou elle peut faire office de médiateur.

Une blague qui blesse n’est pas drôle

Restons vigilants, ensemble, pour une communication respectueuse. Chacun peut surveiller son langage et ses actions, pour éviter d’avoir un mot ou un geste blessant. Certaines formes de sexisme sont plus « subtiles » que d’autres. Essayez de les identifier, et réagissez de manière conséquente. Même si ce n’est « qu’une blague ». Les blagues ne sont pas drôles quand elles font mal. Cela s’applique à vous-mêmes, à vos proches, à vos collègues.

Être ouvert aux différences

Une vision rigide de la société renforce les stéréotypes. Acceptons les différences, renforçons le respect. Nous sommes tous différents et c’est une bonne chose. Pourtant, nous devons nous assurer que nous ayons toutes et tous les mêmes droits.

Soyez à l’écoute

Quelqu’un se confie à vous ? Écoutez sans préjugés et faites votre part du travail : apportez votre soutien, vos conseils, et orientez votre collègue.

L’institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes vous propose également un formulaire de signalement, ainsi qu’un point « info » sur la question. N’hésitez pas à consulter leur site.

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