Les vacances-jeunes, c’est quoi ?

Les vacances-jeunes, c’est quoi ?

L’objectif des vacances-jeunes est de permettre aux jeunes qui commencent à travailler de bénéficier d’un droit complet aux congés payés, même après une première année de travail « incomplète »! Ce droit n’est en effet complet (20 jours/an) que si les jeunes ont travaillé pendant toute l’année qui précède celle au cours de laquelle ils prennent leurs vacances. Celles et ceux qui commencent donc à travailler durant l’année de la fin de leurs études comptabiliseront forcément moins d’une année complète… et n’auront donc pas droit à 20 jours de congé l’année suivante.

Qui a droit aux vacances-jeunes?

Les 3 conditions primordiales pour pouvoir bénéficier des vacances-jeunes sont les suivantes :

  • Avoir fini ou arrêté ses études/apprentissage/formation l’année précédente;
  • Avoir moins de 25 ans au 31 décembre de l’année précédente;
  • Avoir travaillé au moins 13 jours dans le cadre d’un contrat d’un mois l’année précédente.

Attention : le travail étudiant ne compte pas!

Trois autres conditions sont à ajouter :

  • Être sous contrat de travail lors de la demande/prise de vacances-jeunes;
  • Avoir épuisé tous les éventuels jours de congés payés légaux;
  • Les vacances-jeunes ne peuvent évidemment être prises que l’année suivant la fin des études, et le début du travail.

Comment sont-elles calculées et quel est le montant ?

Les vacances-jeunes consistent en une allocation de l’ONEM destinée à couvrir le salaire non versé pour les jours concernés. Le montant de cette allocation correspond théoriquement à 65% du salaire. Mais le montant est plafonné à un salaire brut de  2.751,99€ euros/mois, soit une indemnité journalière maximale de 68,80€ bruts. Les vacances-jeunes sont, comme toutes les allocations de l’ONEM, calculées sur une semaine de 6 jours. Le plafond hebdomadaire est dont de 6 x 68,80€ = 412.8€ / semaine de vacances jeunes.

Comment les obtenir ?

Le premier mois avec vacances jeunes, vous devez introduire le FORMULAIRE C103-VACANCES JEUNES-TRAVAILLEUR à votre syndicat.

Attention, si, en décembre de l’année précédente, vous n’étiez pas encore en service chez votre actuel employeur, vous devez en outre introduire un C4 de votre ancien employeur, pour prouver suffisamment de prestations de travail au cours de l’année précédente.

Les mois suivants, vous ne devez plus rien faire pour obtenir le paiement de l’allocation de vacances jeunes. Sur la base de la déclaration électronique de votre employeur, votre organisme de paiement versera les allocations vacances-jeunes sur votre compte.

Chaque fois qu’il fait une déclaration électronique, votre employeur vous en remet une version imprimée lisible, à titre d’information. Vous ne devez pas l’introduire.

Ces congés peuvent donc être pris en plusieurs périodes et doivent (comme les jours de vacances légaux) être convenus de commun accord entre le/la jeune et son employeur. Certaines entreprises ne connaissent pas les vacances-jeunes, il faudra donc parfois que le/la jeune s’arme de patience et en explique le mécanisme.

Attention : les vacances-jeunes sont un droit. Mais, contrairement aux congés légaux, elles ne constituent pas une obligation pour les employeurs. Ainsi, si le jeune concerné n’en fait pas la demande, l’employeur n’est donc pas tenu de leur rappeler.

Et les congés européens, c’est quoi ?
Il s’agit d’un système européen qui permet de bénéficier de congés payés dès la première année de travail ou en cas de reprise du travail après une période d’inactivité. Il faut néanmoins avoir travaillé pendant une période minimale de 3 mois (90 jours calendriers) avant de bénéficier de ce droit. Ce droit reste proportionnel aux prestations. Cela signifie qu’après 3 mois de travail, on a droit à 1 semaine, qu’après 6 mois de travail, on a droit à deux semaines et ainsi de suite… ATTENTION, les congés payés européens ne constituent en réalité qu’une avance qui sera récupérée sur le double pécule de l’année suivante. Par contre, ils sont cumulables avec les vacances-jeunes. Pour en bénéficier, l’intéressé·e doit s’adresser à son employeur·euse.
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