Les syndicats lancent une pétition pour que la hausse des salaires soit mise à l’ordre du jour du parlement. Objectif visé? 25 000 signatures.
25 000 signatures. C’est ce qu’il faut récolter pour qu’un texte citoyen puisse être déposé à la Chambre et débattu avec les responsables politiques. Aujourd’hui, la FGTB, la CSC et la CGSLB lancent donc une pétition, pour que le débat sur la hausse des salaires, et sur la loi sur la norme salariale, ait lieu au parlement. Ils appellent les travailleurs et travailleuses à se mobiliser.
Attention, il est nécessaire de s’identifier via itsme ou avec votre carte d’identité pour signer cette pétition. Il s’agit en effet d’une initiative officielle, et toutes les signatures doivent être comptabilisées avec précision.
Comment faire? Une fois sur la page de la pétition, cliquez sur le bouton vert « Veuillez vous identifier afin de pouvoir signer la pétition ». Vous serez redirigé vers un système d’identification via itsme (application mobile) ou eID (lecteur de carte d’identité).
Comment utiliser itsme? / Comment utiliser un lecteur de carte d’identité?
La vie est chère, les salaires sont insuffisants
On le sait, les prix de l’énergie explosent. Ces derniers mois, près d’un million de Belges ont demandé un report de paiement de leurs factures de gaz et d’électricité. L’inflation augmentait de 5,64% à 5,71% en décembre. Son niveau le plus élevé depuis juillet 2008. Les prix élevés de l’énergie expliquent en grande partie cette explosion de l’inflation. En automne dernier, la Confédération européenne des syndicats (CES) publiait un triste constat. 8,4 % de « travailleurs pauvres », dans notre pays, ne peuvent plus aujourd’hui se permettre d’allumer le chauffage.
Si l’indexation automatique de nos salaires – que le banc patronal continue d’attaquer – est un amortisseur indispensable, il n’en est pas moins insuffisant face à une telle inflation. Rappelons que les carburants ne sont pas inclus dans le calcul de l’indice santé, et qu’ils ont connu une augmentation de prix importante ces derniers mois. Dès lors le constat est simple: le monde du travail est perdant face au coût de la vie, et les salaires sont insuffisants pour vivre dignement.
Une loi écrasante
Ce qui coince, c’est la loi sur la norme salariale, qui empêche la négociation de véritables augmentations salariales. Une loi qui écrase les salaires des travailleuses et travailleurs, avec une norme toujours plus proche de zéro. Une loi qui n’a, par contre, aucun impact sur la rémunération des actionnaires, toujours plus plantureuse. Aujourd’hui, le gouvernement fédéral refuse de s’emparer du sujet. La loi doit changer. Le mouvement syndical et citoyen peut l’amener sur la table, et contraindre les parlementaires à entendre la voix des travailleurs.
Une obligation du parlement
C’est ce que nous explique Thierry Bodson, Président de la FGTB. « Dès qu’une pétition réunit 25 000 signatures, il y a une obligation du parlement à prendre en compte la question posée par les citoyens. Les parlementaires sont contraints en quelque sorte de donner un avis sur le sujet. Par ailleurs, la pétition, une fois bien lancée, nous donnera un outil supplémentaire pour saisir le banc patronal sur la question des salaires. »
Les délégués dans les entreprises joueront ici un rôle crucial: informer l’ensemble des travailleurs et travailleuses et les inciter à signer la pétition. « C’est aussi une belle opportunité d’échanges et de rencontres dans les entreprises. »
Les revendications
- Une initiative parlementaire qui rétablisse à tous les niveaux (interprofessionnel, sectoriel, entreprise) le droit à des négociations libres et solidaires sur les salaires bruts ;
- Le rétablissement d’une marge indicative librement négociée au lieu d’un carcan imposé par la loi ;
- Le maintien complet de l’indexation automatique des salaires et des allocations ainsi que le maintien des augmentations barémiques.
Bonjour je me permets de laisser un petit commentaire concernant le coût de la vie monte tous les jours on ne parle pas seulement de l’alimentation mais l’énergie devient exorbitant, le carburant on ne saurait plus l’acheter bientôt mais du côté salaire il y a rien qui bouge tous les efforts qu’on fait ça ne vaut même plus la peine car on gagne une miette qui ne couvre même pas ma fin du mois c’est malheureux
Oui vous avez raison. C’est pour cela qu’il est temps de changer la loi sur la norme salariale !
Notre article sur les prix de l’énergie : https://syndicatsmagazine.be/precarite-energetique-quand-les-prix-flambent/
Sans commentaire
La justice, pouvoir d’achat augmente salaire égale.
Effectivement, la situation EST très grave et plus qu’alarmante!!!!!!!!!!!
Je suis un travailleur social prépensionné et je suis en négatif chaque mois ET la situation s’aggrave. Que mon « voisin » soit riche, qu’importe, à la limite, MAIS qu’il soit dans les mêmes conditions taxatoires et fiscales que moi, nous.
Pourquoi tant de Trèèèès riches et de pauvres ainsi que de futurs pauvres d’ici peu.
Le covid et consors ont bon dos, me semble-t’il…………….
Pour faire plier patron et gouvernement il faut changer la manière de manifester, Ça ne sert à rien de crier pendant deux ou trois heures avec un tracé bien défini à l’avance de point A jusqu’à point B , et puis rentrer à la maison. Il y aura aucun impact sur les décideurs avec cette façon de manifester.
Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la façon de réagir aux manifestations de nos gouvernants actuels: Pour M. DeCroo 10.000 manifestants dans la rue « c’est des millions qui ne manifestent pas »… si dans la tête de nos « représentants » ne pas se manifester (que ce soit dans la rue ou en pétition) c’est contre-manifester on n’est pas sortis de l’auberge! Pas étonnant qu’on aie constamment l’impression de ne pas être entendus: ils n’écoutent effectivement qu’eux-mêmes.
La vie est devenue trop cher, on sa sort pas du tout malgré le travail je n’arrive pas en finir le mois.