Le 24 décembre, à l’appel du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers), une centaine de personnes se sont rassemblées au Centre fermé de Vottem pour dire non à l’inhumaine politique migratoire belge. « Il y en a marre », « Une seule solution, la régularisation », « Justice pour tous » comptaient parmi les slogans entendus lors de l’action.
Une prison à ciel ouvert
Le centre fermé pour étrangers de Vottem est une prison à ciel ouvert. Pour le moment s’y trouvent environ une cinquantaine de détenus, dont certains sont des pères de famille, séparés de leurs enfants. Ces personnes sont enfermées de plus en plus longtemps, parfois jusqu’à plus d’un an. La crise du coronavirus a en effet fermé les frontières de nombreux pays. Des vols sont annulés.
Fausses promesses
Aujourd’hui comme hier, le gouvernement ferme les yeux face aux demandes de régularisation par et pour les sans-papiers. Rappelons-nous des fausses promesses de régularisation de Sammy Mahdi, secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, aux grévistes de la faim en août dernier. Ce gouvernement maintient également les détentions en centres fermés et les expulsions violentes ! Il prévoit d’ailleurs la création de plusieurs centaines de places en centres fermés, notamment en ouvrant deux nouveaux centres à Jumet, et à Zandvliet, près d’Anvers.
Le collectif CRACPE défend « la liberté de circulation et un accueil digne et décent pour ceux et celles qui ont fui les guerres, les dictatures, les persécutions – notamment sexistes et homophobes-, et la misère… » Le 24 décembre, il était une nouvelle fois dans la rue pour le faire savoir.
Protéger les êtres humains
Une délégation de la FGTB était également présente à l’action. Pour rappel, la FGTB défend la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers, sur base de critères clairs et permanents. Elle demande également la suppression des centres fermés et l’arrêt des expulsions violentes et forcées. Comme le disait sa Secrétaire fédérale Selena Carbonero : « Il est primordial que la protection des êtres humains soit au centre des objectifs de la politique migratoire ».