Ce week-end marque le début d’un plan d’action comme on n’en avait plus connu depuis des décennies. Quatre jours, quatre moments forts, un seul message : nous refusons que notre démocratie, nos droits et notre bien-être soient sacrifiés au nom d’une politique qui tourne le dos aux gens. Car personne ne mérite ce que le gouvernement Arizona prépare. Personne ne mérite ce mépris-là.
Mépris envers les femmes, les pauvres, les pensionnés, les travailleurs et travailleuses. Silence face à la colère. Récemment, nous sommes sortis dans la rue à 140 000, peut-être plus. En face, toujours le silence.
Alors ça suffit. On arrête. On stoppe le travail. « Désormais, on se lève et on se casse » , disait l’auteure féministe Virginie Despentes. C’est ce qu’on fait : on se lève, on quitte le boulot, on sort dans la rue.
Le 23 novembre, nous marcherons contre les violences de genre. Parce que nous ne voulons pas d’une société qui tolère que la moitié de sa population vive dans la peur ou la précarité. Parce que nous voulons que cessent les violences économiques – privées comme institutionnelles.
Les 24 et 25 novembre, les transports publics et les services publics se mettront en grève. Parce qu’on ne peut plus accepter un gouvernement qui organise très consciemment le démantèlement de services qui tiennent le pays debout chaque jour.
Et le 26 novembre, ce sera toute la Belgique qui se lèvera : travailleurs et travailleuses du privé, du public, tous secteurs confondus, en front commun syndical et élargi.
Si une mobilisation de cette ampleur existe aujourd’hui, ce n’est pas par hasard. C’est parce que l’urgence est là. C’est parce que pendant qu’on serre la vis aux travailleurs, qu’on fragilise la sécurité sociale, qu’on coupe là où il faudrait investir, on dépense des fortunes pour acheter de F35 aux Américains. On va même jusqu’à inciter nos jeunes à s’engager dans un service militaire volontaire, déguisé en camp scout rémunéré, qui cache ses véritables intentions. On laisse l’argent des riches bien au chaud, et on laisse pourrir l’essentiel : le bien-être, le pouvoir d’achat, la justice sociale, l’égalité, les droits fondamentaux.
Ce plan d’action est une réponse collective. Un refus clair. Une démonstration de force, mais surtout de solidarité. Nous appelons toutes et tous à participer, à soutenir, à rejoindre les piquets. Parce qu’il n’y a de progrès que lorsque nous avançons ensemble. Parce que la démocratie n’est pas un acquis : elle se défend, elle se protège, elle se reconquiert.
En front commun, avec détermination. Pour nos droits. Pour l’avenir.
