La solidarité internationale et la paix mondiale ne sont pas des slogans creux

La solidarité internationale et la paix mondiale ne sont pas des slogans creux

Notre engagement syndical pour la solidarité internationale se manifeste de multiples façons. Nous avons rencontré Koen Van Brabandt, de la cellule internationale de la Centrale Générale-FGTB, pour discuter du génocide à Gaza, de la manière dont nous y faisons face et de ce que nous pouvons concrètement entreprendre en tant qu’organisation syndicale.

Koen, nous appelons nos militants qui travaillent dans les entreprises qui pourraient encore fournir du matériel militaire (ou à usage militaire) à Israël, à intervenir à ce sujet dans les organes de concertation sociale. L’objectif est d’empêcher de telles livraisons à Israël. Est-ce le rôle d’une organisation syndicale de rappeler aux employeurs leurs responsabilités ?

Bien sûr ! Tout comme nous les interpellons sur leurs responsabilités en matière de sécurité, de santé ou de conditions de travail. lls ont la responsabilité de veiller à ce que les produits ne soient pas destinés à violer les droits humains. Il s’agit non seulement d’un devoir moral, mais aussi d’une responsabilité juridique.

Dans des situations de conflit comme en Palestine, les entreprises doivent être particulièrement attentives aux droits humains. C’est ce qu’on appelle la diligence raisonnable renforcée. Les entreprises ne sont légalement pas autorisées à contribuer à des violations du droit international dans les territoires occupés, ni à des crimes tels que l’apartheid ou le génocide. Elles peuvent, tout comme les États, être sanctionnées pour cela.


« Les entreprises ne sont légalement pas autorisées à contribuer à des violations du droit international dans les territoires occupés, ni à des crimes tels que l’apartheid ou le génocide. »

— Koen Van Brabandt, cellule internationale de la Centrale Générale-FGTB

Un cadre juridique complet a été établi à cet effet dans les directives des Nations unies, qui reposent sur trois piliers relatifs aux droits humains : protéger, respecter et réparer. En tant que syndicat, nous soutenons évidemment pleinement ces principes.

Les violations des droits humains et les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie sont depuis de nombreuses années largement rapportés et confirmés par la Cour internationale de justice. L’exportation ou le transit de matériel militaire vers Israël doit donc également être stoppé.

La fiche d’information que nous avons élaborée pour les militants des secteurs de la chimie et du pétrole est un bon outil pour sensibiliser nos délégués afin qu’ils puissent examiner concrètement, sur le lieu de travail, ce qu’il est possible de faire pour préserver les droits humains.

Que pourrions-nous faire de plus en tant que syndicat ?

La Centrale Générale soutient depuis plus de 15 ans un syndicat palestinien qui œuvre à l’amélioration des conditions de travail. Parallèlement, nous travaillons activement à influencer les politiques belges et nous sommes également actifs au niveau européen dans un réseau syndical pour la Palestine. Nous nous mobilisons également au sein des fédérations syndicales européennes et mondiales afin qu’elles se prononcent elles aussi clairement en faveur d’une solution juste pour la Palestine et de sanctions contre Israël.

Enfin, nous demandons aux entreprises et aux institutions financières de désinvestir en Israël. Nous savons quelles entreprises sont complices de violations des droits humains. Nous leur rappellons leurs responsabilités.

Pourquoi ce conflit suscite-t-il une indignation aussi forte ?

Il s’agit d’une situation très injuste qui dure depuis des décennies. Au moins 65 000 personnes ont été tuées à Gaza au cours du génocide, dont 18 000 enfants. La famine sévit et Gaza est devenue pratiquement inhabitable en raison des destructions massives. Cela nous touche profondément.

Mais nous avons aussi des contacts syndicaux en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud. Malheureusement, les droits syndicaux et les droits humains sont partout mis sous pression par des gouvernements de droite et d’extrême droite. Trump et de nombreux dirigeants semblables centralisent le pouvoir. Le syndicat doit s’unir avec d’autres organisations de la société civile pour défendre nos droits et protéger les travailleurs et travailleuses, ainsi que les plus vulnérables.

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